Stardust

2005-2006


In my neighborhood, opposite the crater where the World Trade Center once stood, is a multiplex. I go there in the morning for the first show, and in the empty theater I photograph the small glass separating the projection room from the theater proper. Rather, I photograph the image left behind by the projection when it crosses the glass. All around me is the immense, sound-filled darkness of the theater.
I like this idea of a spectacle that unfolds without anyone to witness it. I experience a slight feeling of fear and excitement: it’s against the law to take pictures in theaters. This image, as it moves toward its spectacular destiny, is arrested so close to its source that it exists as a quasi-image, a spectral sonogram, primordial. Histories are dissolved, stars become shadows. Abstraction wins over Hollywood. All is to be imagined anew.

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Dans mon quartier, juste en face de la béance du World Trade Center, il y a un cinéma multiplex. J’y vais le matin à la première séance et, dans les salles vides, je photographie la petite vitre qui sépare la cabine de projection de la salle du public, ou plutôt je photographie l’image laissée par la projection quand elle traverse la vitre.
Tout autour le noir immense et bruyant de la salle. J’aime cette idée du spectacle qui se déroule sans personne pour le regarder. Il y a un léger sentiment de crainte et d’excitation : il est interdit de photographier dans les cinémas. Cette image, en route vers son destin spectaculaire, est saisie si près de sa source qu’elle existe comme quasi-image, comme une échographie spectrale, primordiale. Les histories sont dissoutes, les stars deviennent des ombres. L’abstraction gagne Hollywood. Tout est à imaginer de nouveu.

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